Une classique dégradation orageuse nous concerne entre le 27 et le 28/05/2016 suite à un épisode de chaleur printanière.
La veille au soir, les premiers nuages pré-orageux sont visibles au Havre (76).

Comme souvent, près des côtes, l'instabilité tend à être moins importante, chassée par une brise marine qui me poussera à essayer d'intercepter la dégradation orageuse dans l'intérieur des terres.
En milieu d'après-midi, es nuages commencent à bourgeonner, visibles depuis Le Havre.

Sur la route, direction le Sud (Lisieux - 14), les cumulonimbus sont bien visibles et le ciel est bien menaçant. De grosses gouttes tombent ponctuellement, avec des éclairs détectés à proximité, mais rien de visible ni de tonnerre pour l'instant avec une ambiance brumeuse et une visibilité réduite.

En arrivant aux abords de Lisieux, la situation devient enfin intéressante. Le tonnerre gronde, il fait chaud (lourd), et un système plus organisé s'approche selon les radars.

Après plusieurs dizaines de minutes d'attente, le système orageux semble finalement se combler mais à l'avant, une cellule isolée donne soudainement lieu à des impacts. Je décide alors de changer de point de vue.


La foudre ne tombe pas loin et quelques gouttes commencent à tomber. La situation devient presque dangereuse, mais les éclairs sont très espacés.

Je décide d'orienter l'APN vers le Sud de la cellule qui semble elle aussi se désactiver, et soudain ...

Cet impact, presque inespéré compte-tenu du peu d'éclairs observés, sera le dernier de cette cellule qui ensuite, ne donnera plus que de la pluie.
Quelques minutes plus tard, elle donnera lieu à quelques mammatus mal formés.

Malgré l'aspect menaçant des nuages et les bourgeonnements, je pense juste être arrivé un peu trop tard, car ensuite, la dégradation orageuse sera fixée avec le retour de belles éclaircies, notamment en remontant vers Le Havre, dans la brume et la fraîcheur marine.

Beaucoup de route pour un seul éclair, mais au moins je ne rentre pas bredouille.