Dans la nuit des 23 au 24 Juillet 2019, alors que nous subissions un épisode caniculaire d'une rare intensité sur la région et en marge, des orages de chaleur, secs et très localisés, se sont développés en marge du Havre.
De nombreux éclairs ont pu y être observés, sans pluie ni tonnerre. La température était de 28°C à 23h au moment où les premiers éclairs étaient visibles vers la mer (première photo).
Mais à l'approche d'une autre cellule orageuse très isolée au Sud du Havre, la température s'est mise à grimper soudainement. Un phénomène connu sous le nom de "heat burst", rarissime en Normandie, surtout près de la Manche.
La température est passée de 28 à 32°C, poussée par un vent chaud étouffant même en pleine nuit.
Les éclairs ne révèlent aucune précipitation, si ce n'est en altitude, ou de manière très localisée. Malgré le caractère très isolé de cet orage, il produira un grand nombre de flashs, et quelques beaux spécimens tel que cet impact ramifié ci-dessous, qui éclaire par la même occasion la structure de cette monocellule.
Cet orage n'est peut-être pas responsable de l'incroyable "heat burst" qui nous concerne. En réalité, une autre cellule, non orageuse, nous surplombera avec des virgas visibles à l'oeil nu (précipitations n'atteignant pas le sol), ce qui pourrait expliquer que la température, à presque minuit, culmine à 33°C sur le balcon. Et ce n'est pas fini.
Pendant ce temps, la longue série de flash et d'intra continue de l'autre côté de la Seine.
Il est presque 1h et il fait un peu plus de 34°C sur le balcon, en marge de Sainte-Adresse et de la ville basse. C'est étouffant et surprenant, une telle chaleur de nuit.
L'orage finit par se rapprocher de nous.
Vers 1h30, les éclairs finissent par se raréfier, mais au profit du retour de la foudre, pour les plaisir des yeux.
Les éclairs finissent par réellement se raréfier, et suite à ce dernier cliché ci-dessous, les flashs finiront par s'éteindre et l'orage se dissiper dans une nuit de chaleur étouffante et difficile.
Néanmoins, le spectacle fut au rendez-vous.
Cette année 2019 ne cesse décidément de nous satisfaire en terme de phénomène kéraunique !